mardi 22 juin 2010

PBLV - interview de Fabienne Carat


Les scénaristes la placent au cœur de l'intrigue, les fans en redemandent: la cote de Fabienne Carat monte en flèche! La comédienne explique à Télé Poche comment elle est devenue la star incontestée de "Plus belle la vie".

Télépoche: Les sondages vous présentent comme la nouvelle star de "Plus belle la vie". Comment réagissez-vous à cette consécration ?

Fabienne Carat: Ca me fait énormément plaisir, mais je ne le prends pas du tout comme un acquis. Ca me booste, ça me pousse à continuer à travailler, c'est très positif! Mais ça me surprend tout de même...

Télépoche: Pourquoi cela vous surprend ?

F.C.: Dans le passé, jusqu'à il y a un an environ, j'avais l'impression d'être le vilain petit canard de "Plus belle la vie". Je me demandais ce que j'avais fait, ce qui clochait car personne ne s'intéressait à moi. J'ai toujours eu un problème de confiance en moi, c'est pour ça que l'enthousiasme des journalistes et des fans à mon sujet me fait chaud au cœur. Et puis, je reviens de loin! Je suis originaire du Sud-ouest, je ne suis pas issue d'un milieu artistique, mais depuis que je suis en âge de penser, j'ai envie de chanter, de danser. Je suis arrivée à Paris, il y a dix ans, j'ai fait plein de trucs, et j'ai finalement eu l'immense change de réussir un casting qui me donne du travail régulièrement. Mais ce n'est pas du tout pour ça que je m'endors sur mes lauriers, au contraire!

Télépoche: Comment expliquez-vous ce succès?

Fabienne Carat: Le public prend plaisir à s'identifier à mon personnage en raison du scénario: les préférences tournent suivant les intrigues, suivant les coups de cœur. L'important, c'est de faire plaisir au gens, de les divertir et de leur apporter un peu de bonheur chaque soir.

Télépoche: Vous devez tout de même bien y être pour quelque chose!

F.C.: Comédien est un métier où il faut savoir donner, encore et toujours. Enfin, moi, du moins, j'ai toujours fonctionné comme ça. J'ai toujours fait beaucoup de démarches pour des castings, des pièces de théâtre, des courts métrages, j'envoyais des CV partout; j'appelais ça jeter des bouteilles à la mer! Et cela, je le faisais dans la bonne humeur, en conservant un esprit extrêmement positif. J'ai été très tôt consciente du fait qu'il faut rayonner de l'intérieur pour que ça se voir à l'extérieur et que, finalement, on ne peut pas tricher. J'ai toujours gardé ça à l'esprit et d'ailleurs ça paie: j'ai une directrice de casting qui vient de m'appeler, cela faisait quatre ans que je lui avais envoyé mon CV!

Télépoche: L'alchimie entre vous et Stéphane Hénon n'est pas étrangère à votre ascension...

F.C.: Complètement! Les jeux de petits regards que l'on a avec Stéphane en fin de séquence ou les subtilités que l'on met dans les répliques, tout cela donne envie aux scénaristes d'écrire pour nos personnages. Quand Juliette, Lucas, Malik, bref, tous les personnages qui étaient autour de Samia, sont partis de la série, les auteurs ont créée une nouvelle dynamique avec le personnage de Boher. Stéphane Hénon est donc arrivé dans "Plus belle la vie" et grâce à la complicité qui s'est installée entre nous, ainsi qu'à notre travail commun, nos personnages connaissent une très belle évolution.

Télépoche: Les producteurs semblent davantage valoriser la marque "Plus belle la vie" que les comédiens, en tant qu'individualités. Comment le vivez-vous?

Fabienne Carat: Je ne comprends pas toujours leur démarche, mais je ne cherche pas non plus à la comprendre. Je prends tout ce que la production me donne et tout ce que j'ai la chance d'avoir grâce à la série. Après, tout en respectant la charte "Plus belle la vie", c'est à nous, individuellement, de trouver des projets, d'organiser nos séances photos, afin de montrer au public et aux professionnels que le personnage que l'on interprète n'est qu'une petite partie de nous et qu'on a beaucoup d'autres choses à donner!

Télépoche: Comment vivez-vous cette nouvelle notoriété?

F.C.: Il y a des choses simples qu'on ne peut plus trop faire. Mais je le vis sans problème car je suis bien entourée et parce que les fans sont tout le temps très gentils. Quand ils me croisent, ils ont l'impression de me connaître car nous sommes tous les soirs chez eux. Ils veulent un sourire, un bisou ou un autographe, ils ne demandent pas plus, en fait. La notoriété est un passage obligé si on veut être "bankable" pour pouvoir faire d'autres choses. Mes parents sont rassurés car je vis de mon métier. Quand j'avais été élue "troisième héroïne préférée des Français", mon père était trop mignon, il était si surpris, si fier!

Télépoche: Comment vos collègues de "Plus belle la vie" prennent-ils votre nouveau statut de chouchou de la presse?

F.C.: Je sens des choses... Mais j'essaie de me protéger. Ca me fait de la peine, c'est tout. Je ne suis tellement pas dans la jalousie! La jalousie, c'est quelque chose que j'ai du mal à comprendre. Chacun son moment, chacun son heure, et après, ça tourne.

Télépoche: Qu'en dit votre amoureux?

Fabienne Carat : Je ne suis pas célibataire, mais je ne veux pas en dire plus. Je sors mon joker pour cette question!

Télépoche: Cacheriez-vous une histoire avec Stéphane Hénon, vous semblez faits l'un pour l'autre...

F.C.: Dans ma vie de femme et de comédienne, Stéphane a été ma chance. Tous les deux, on est dans la confiance, la sincérité, la générosité. Mais ce n'est que mon ami, et c'est déjà beaucoup!

Télépoche: Et vous n'avez jamais été tentés de passer de l'amitié à l'amour?

F.C.: La question ne s'est jamais posée; on est très bien comme ça. On n'a jamais été célibataires en même temps, et je ne pense pas qu'on ressente une attirance l'un pour l'autre autre qu'amicale et professionnelle.

Entretien : Johana Lagunas pour "Télépoche"

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