Le dérapage de Florent Pagny ?

A force d'enchaîner les interviews, Florent Pagny, en pleine promotion de son nouvel album, 'Tout et son Contraire', n'est pas à l'abri d'un dérapage. C'est malheureusement ce qu'il lui est arrivé mardi 9 novembre au micro de Chérie FM : le chanteur dissertait sur les différences entre les États-Unis, où il vit désormais avec femme et enfants, et la France. "Le problème qu'avait surtout mon grand, c'est qu'il était le 'fils de' et comme ce n'est pas un môme qui aime trop se faire remarquer (...) il avait tendance à faire trop profil bas et à ne pas s'épanouir comme il est en train de le faire aujourd'hui aux États-Unis".

Et Florent Pagny d'ajouter : "Et puis, c'est vrai qu'à un moment, ton môme rentre à la maison et se met à parler rebeu ('arabe' en verlan, ndr). Tu lui dis que ce n'est pas possible. Verlan encore tout va bien mais là, il n'y a pas de raison... Tu vas essayer plutôt de rattraper le groupe de tête plutôt que de traîner... Il y a aussi cette histoire de peur et d'ambiance un peu bizarre où finalement les mômes ils se raccrochent à des codes pour être sûrs de ne pas être emmerdés."

Aussitôt condamné par SOS Racisme et le Cran, qui s'est dit "très choqué par ce dérapage et demande le retrait immédiat des propos scandaleux de Florent Pagny", le chanteur a fait son mea culpa le soir même, au cours du Grand Journal présenté par Michel Denisot. "J'ai eu une réflexion un peu bête apparemment, puisque je voulais dire que je n'aimais pas que mon fils rentre le soir à la maison en disant "ouais, ziva, papa, qu'est-ce qu'on mange soir". Et de poursuivre : "Mais il paraît que cette façon de parler, ce n'est pas 'rebeu'. Alors c'est vrai que je me suis trompé d'expression. Mais c'était ça que je voulais essayer d'éviter. Mais apparemment ça fait une affaire d'État." Et Florent Pagny de conclure : "Le moindre petit truc est repris et ça prend des proportions mais ce n'est pas aussi important. Arrêtez, on est des saltimbanques, des rigolos, donc ça va quoi." Fin de la polémique ?
(Photo © Abaca)